Une dizaine de communes en Valais étaient touchées par cette question en 2019: leur eau de source se chargeant naturellement d’arsenic au contact de certaines roches – un phénomène connu depuis toujours –, elles se retrouvaient avec une eau potable ne correspondant plus à la nouvelle norme fédérale. Cette dernière divisait en effet par 5 le taux d’arsenic toléré (de 50 à 10 microgrammes par litre) afin de s’aligner sur les valeurs recommandées par l’OMS.
Certaines municipalités, notamment dans la vallée du Trient, ont ainsi fait face à un casse-tête, à l’image de Finhaut. Pour résoudre le problème, la Société de turbinage des eaux de la vallée du Trient (STEVT) a sollicité le Groupe SEIC-Télédis qui possède des compétences pointues dans le domaine de l’eau.
Echantillons testés au laboratoire cantonal
«La nouvelle installation de traitement de l’eau, explique Paul-Alain Clivaz, responsable Energies renouvelables au sein du Groupe, opère par filtration sur lit d’hydroxyde de fer.» Les sources principales de la commune, soit celles des Fontaines Est et Ouest, voient ainsi leur eau traitée à son point de sortie. Celle-ci est ensuite injectée dans le réseau et, par mélange avec les autres eaux de source, fait passer l’ensemble de l’approvisionnement communal sous la barre des 10 microgrammes d’arsenic par litre.
Mise en service le 20 décembre 2021, la nouvelle centrale a d’abord vécu une phase de test. Dans ce contexte, des prélèvements ont été effectués sur trois secteurs, et transmis au laboratoire cantonal, qui a confirmé il y a quelques jours que l’eau était désormais conforme à l’Ordonnance fédérale sur les denrées alimentaires. «Les résultats sont très rassurants, confirme Valentin Gay-des-Combes, conseiller communal en charge des eaux, puisque le taux d’arsenic mesuré est entre 2 et 10 fois inférieur à la nouvelle norme.»