Vous venez du monde des télécommunications. L’énergie était un domaine nouveau pour vous. Comment s’est déroulée votre prise de fonction?
J’ai effectué plusieurs années à la tête du département télécom de netplus.ch. La transition vers le monde de l’énergie s’est faite naturellement. Il existe de nombreuses synergies entre ces deux domaines. La production, la distribution et la consommation d’énergie sont aujourd’hui à un tournant. Les objectifs politiques sont ambitieux. Tout cela offre de réelles opportunités de développement, pas uniquement en lien avec l’électricité, mais aussi dans les secteurs de la mobilité ou de la digitalisation.
Le fait d’avoir votre bureau dans le bâtiment de SEIC-Télédis facilite-t-il les choses?
C’est certain. Cette proximité offre un avantage pour l’intégration et l’apprentissage au contact de professionnels du domaine. Ce d’autant que SEIC-Télédis est l’un des moteurs d’INERA. À Vernayaz, je suis accompagné d’un product manager. Pour d’autres activités, nous développons aussi des pôles de compétences décentralisés.
Vous mentionnez Gruyère Energie, qui a rejoint INERA en 2020, en même temps que la société jurassienne SACEN. Ces arrivées en appellent-elles d’autres?
Dès la création d’INERA en 2018, les quatre actionnaires historiques avaient l’ambition de faire de la société un acteur romand, et pas seulement valaisan, de la transition énergétique. Cette vision s’est concrétisée l’an dernier avec la prise de participations de SACEN et de GESA. Et la porte est toujours ouverte aux sociétés de taille similaire ou proche, qui partagent nos valeurs et notre volonté de développer de nouveaux services.
Comment s’organise le développement de nouveaux produits?
Notre processus de product management est très itératif et collaboratif. De l’idée de départ à l’argumentaire de vente, en passant par le naming et le pricing, nous menons une réflexion commune. Ensuite, le déploiement commercial est assuré par chaque partenaire. Nous avons en outre la chance de pouvoir nous appuyer sur les compétences solides et spécifiques de nos partenaires, notamment SEIC-Télédis, dont l’expertise dans le développement informatique nous est très précieuse.
Un vrai travail d’équipe, donc?
Exactement. Nous avons mis en place plusieurs groupes de travail: un groupe de gouvernance composé des directeurs des six sociétés actionnaires, un groupe produit, un groupe marketing et un groupe d’échange d’expériences. Cette organisation nous permet de centraliser les besoins des partenaires et de partager les bonnes pratiques.
INERA a déjà plusieurs produits à son actif. Sur quelles pistes de développement vous concentrez-vous?
Charg’Immo, notre solution de borne de recharge pour les parkings d’immeubles, a été lancé en fin d’année 2020. C’est le premier «bébé» 100% INERA, né de notre processus de product management. Les précédents produits, tels que Community ou Horizon, sont davantage des héritages des partenaires. Concernant les développements, la Stratégie énergétique 2050 oriente nos réflexions. Il existe de nombreux défis en matière de réduction de la consommation, que ce soit au travers de l’assainissement des bâtiments ou de l’optimisation du fonctionnement des appareils électroménagers en lien avec l’énergie produite localement. Nous explorons ces pistes tout en travaillant à l’amélioration des produits existants, notamment Community, qui pourrait à l’avenir intégrer une option de décompte multifluide.
Plus d’informations sur INERA